Scille maritime

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Habitat et fréquence
Région méditeranèenne surtout sur les rivages sablonneux, les sols secs et rocailleux : 2 variétés existent la scille à bulbe blanc (Sicile, Espagne, Malte, Grèce, Liban, ...) ou la scille à bulbe rouge (Afrique du Nord : Algérie ) de composition chimique différente. Rare en France, on peut en rencontrer toutefois en Corse, dans le Var ou Les Alpes Maritimes.
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Caractéristiques générales de la plante, des feuilles et des fleurs
C'est une plante herbacée pouvant atteindre 120-150 cm de haut, vivace par un bulbe peu profond volumineux (jusqu'à 20 cm de diamètre, 12 à 18 cm de haut) formé d'écailles charnues et de racines qui se recouvrent les unes les autres. La tige est nue, robuste, cylindrique. Les feuilles sont allongées de 50 à 80 cm, disposées en touffe, aiguës au sommet et à nervures non ramifiées. Elles se fanent après la floraison. Les fleurs, à corolle blanche veinée de vert à l'extérieur, apparaissent à la fin de l'été (août-octobre) et sont disposées en spirale sous la forme d'un épi serré.
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Forme et maturation du fruit
Le fruit est une capsule ovale à 3 loges et 3 valves renfermant 3 à 4 graines arrondies par loge.
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Toxicité
La plante est hautement toxique.
  • Par Aviad2001 [CC-BY-SA-3.0], via Wikimedia Commons
  • Par Bilel Hawari [CC-BY-SA-3.0], via Wikimedia Commons
  • Par Eran Finkle [CC-BY-SA-3.0], via Wikimedia Commons

Données pharmacologiques

  • CompositionToute la plante est toxique mais la plus forte concentration en bufadiénolides se trouve dans le bulbe de la scille maritime qui peut atteindre 2 kg. Le bulbe de la scille blanche contient des fructosanes, des tanins et des flavonoïdes, jusqu'à 4% de bufadiénolides. Parmi eux, citons les hétérosides de la scillarénine (notamment le glucoscillarène A qui, par hydrolyse, libère le glucose et la proscillaridine A puis la scillaridine). La proscillaridine A était autrefois un cardiotonique utilisé par voie orale (2mg en traitement d'attaque, 1 à 2 mg en entretien) dans les insuffisances cardiaques (effet inotrope positif + effet chronotrope voire négatif + effet diurétique) et dans les néphrites chroniques. Le bulbe rouge renferme aussi du scilliroside (dérivé8-OH) toxique notamment pour les rongeurs d'où son usage comme raticide ou souricide (poison non vomitif ,vite absorbé et mortel dès 0,7 mg/kg chez les rongeurs). Les bulbes peuvent entraîner une rubéfaction et une irritation de la peau et des muqueuses, qui seraient dues à la présence de raphides ou aiguilles d'oxalate de calcium (2-5%).
  • SymptômesSymptômes typiques des intoxications aux digitaliques : à forte dose, la scille induit des nausées, des vomissements incoercibles, une inflammation de l'estomac et des intestins avec diarrhées , une hyperkaliémie ( 5,9-6,2 mmol/l), des douleurs cardiaques, des troubles nerveux, des convulsions et la mort par arrêt cardiaque. Le suc des écailles du bulbe est très irritant pour la peau et les muqueuses.
  • Anciens usages thérapeutiquesLa partie utilisée était le bulbe. Considéré un temps comme le diurétique le plus puissant et expectorant, la scille a été utilisée dans l'hydropisie, les pneumonies, les catarrhes chroniques.
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Fiche signalétique

  • Nom(s) commun(s)Scille maritime
    Squille
    Oignon marin
    Ornithogale de mer
    Urginée maritime
    Urginée fausse-scille
  • Nom latinUrginea maritima L. BAKER
  • FamilleLILIACEAE
  • Toxicité
  • Risque par contact
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