Abricotier

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Habitat et fréquence
L'abricotier paraît originaire de l'Asie centrale (Turkestan à Mandchourie). Il se rencontre encore couramment, sous la forme sauvage, aux environs de Pékin. Sa culture semble avoir commencé en Chine, vers le IIIème siècle av. J-C., d'où elle se répandit, au Ier siècle av. J-C., en Asie occidentale. D'Arménie, elle passa en Grèce, puis en Italie vers le milieu du premier siècle de notre ère. Il fut plus tard vulgarisé dans tout le sud de l'Europe par les Romains puis par les Arabes. Le mot abricot, par l'intermédiaire du portugais, de l'arabe et du grec, vient du latin Proecox, proecoqua, qui désignait une race plus précoce et plus estimée que les Armeniaca mala communs. Cette dernière désignation s'employait par opposition aux mala persica "les fruits de Perse" (les pêches).
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Caractéristiques générales de la plante, des feuilles et des fleurs
L'abricotier est un arbre de 2 à 5 m voire 6m à port lâche, non ou peu épineux. Les feuilles simples sont grandes à limbe largement ovale ou subcordé, finement et doublement denté, généralement un peu plus pubérulent dans sa jeunesse : les jeunes feuilles normalement rougeâtres verdissent à l'âge adulte, d'où l'aspect discolore à la foliation. Les fleurs subsessiles sont grandes et possèdent 5 pétales de couleur blanche ou rosée, de nombreuses étamines et un ovaire unique. Elles apparaissent en mars-avril avant les feuilles. Les fleurs et les fruits sont solitaires ou en petites ombelles (souvent par deux).
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Forme et maturation du fruit
Les fruits, appelés abricots, sont des drupes velues à chair jaune et très savoureuses si ils sont issus de culture. A l'état sauvage, les fruits sont plus petits et peu savoureux. L'abricot cultivé possède un gros noyau ovale, long de 3 cm, renfermant une amande.
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Toxicité
Les graines, encore appelées amandes, issues des noyaux broyés sont fortement toxiques.
  • Par Andrew Butko [CC-BY-SA-3.0], via Wikimedia Commons
  • Par Tiếng Việt [CC-BY-SA-3.0], via Wikimedia Commons
  • Par George Hodan CC0

Données pharmacologiques

  • CompositionLes cotylédons des graines renfermés dans le noyau peuvent contenir des hétérosides cyanogènes tels que l'amygdaline dans une proportion inférieure à 8%, qui sous l'action de l'émulsine libère de l'acide cyanhydrique sous forme de glucoside. L'acide cyanhydrique reste un des poisons les plus violents produit par la nature. Les teneurs en amygdaline sont les plus élevées dans les graines des formes sauvages. Parmi les abricots cultivés, les amandes les plus amères contiennent 0,60 à 0,80% d'amygdaline. Après ingestion, une valeur plasmatique supérieure à 1mg/l est considérée comme fortement toxique.
  • SymptômesIl faut bien voir que seules les graines broyées sont toxiques : tant que le noyau qui entoure la graine est intact, il n'y a pas de danger. On rapporte qu'une dizaine de graines suffisent à l'intoxication d'une fillette de 4 ans, engendrant vomissement suivi d'un coma avec hypotension. L'intoxication cyanhydrique peut être de gravité et de latence variables. On peut observer des nausées, des troubles respiratoires, des convulsions, de la mydriase, des contractures des mâchoires, de l'hypothermie et un coma pouvant évoluer vers la mort par asphyxie.
  • Confusions
  • Anciens usages thérapeutiquesLes médecins arabes comme Médusé, prescrivaient l'huile extraite des amandes d'abricot contre les hémorroïdes et les maux du nez et des oreilles. Par contre, il considérait l'abricot comme nuisible pour l'estomac. Depuis lors, ce fruit fut suspecté de produire la fièvre et aujourd'hui il est frappé de suspicion dans les régions sujettes au paludisme. Jusqu'au XVIIIème siècle, on retrouve la légende de l'abricot fauteur de fièvre.
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Fiche signalétique

  • Nom(s) commun(s)Abricotier
  • Nom latinPrunus armeniaca L.
  • FamilleRosaceae
  • Toxicité du noyau
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