Adonis de printemps

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Habitat et fréquence
Elle pousse sur les pelouses arides, les bruyères, les sols calcaires, sablonneux et les endroits pierreux. Autrefois cultivée, elle est devenue rare et protégée en France : elle ne se rencontre qu'en Alsace, dans les Causses, les pyrénées et les Cévennes. Elle est plus répandue en Europe Centrale et Sud-Orientale. on la retrouve bien que rare aussi en Espagne et en Italie.
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Caractéristiques générales de la plante, des feuilles et des fleurs
C'est une plante herbacée, pérenne, atteignant 10 à 30 cm de hauteur, possédant un rhizome noirâtre et vigoureux d'où partent de nombreuses tiges pourvues d'écailles à la base, dont un petit nombre seulement est florifère. Les feuilles de la base se réduisent à de simples écailles. Sur la tige, les feuilles sont alternes, doublement pennatiséquées, à limbe court divisé en lanières étroites et nombreuses. Au printemps ( en général en avril-mai, voire juin-juillet dans les pyrénées), la fleur (de 4 à 7 cm de diamètre) apparait terminale et solitaire à 12 à 18 pétales jaunes, luisants, actimorphes et dressées avec de nombreuses étamines jaunes, sans fossette nectarifère. Les carpelles sont obovales, poilus, arrondis, avec un bec court et recourbé.
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Forme et maturation du fruit
Groupés en glomérules velus, les fruits sont des polyakènes presque sphériques, obovoïdes, ridés, munis d'un bec stylaire jaune qui se recourbe en crosse très caractéristique.
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Toxicité
Toute la plante est moyennement toxique. La racine est la partie la plus dangereuse.
  • Par H. Zell [CC-BY-SA-3.0], via Wikimedia Commons
  • Par H. Zell [CC-BY-SA-3.0], via Wikimedia Commons

Données pharmacologiques

  • CompositionLe genre Adonis a une saveur acre et amère. Il élabore des C-glucosides de flavones, mais surtout des glycosides cardiotoniques de type cardénolides, qui ont une faible biodisponibilité et qui ne s'accumulent pas dans l'organisme. Parmi la vingtaine de glycosides présents (0,1-0,5%), l'adonitoxine et la convallatoxine sont majoritaires : leur concentration est plus importante dans les graines et dans les racines. On trouve aussi l'adonidoside, l'adonivernoside, le cymaroside, le vernadigine … Des acides organiques (acide aconitique), une coumarine (verdadine), des flavonoïdes et des caroténoïdes ont été décrits.
  • SymptômesSemblables à l'intoxication du muguet : à dose toxique, il existe une perturbation auriculo-ventriculaire avec augmentation de l'excitabilité du myocarde et une diminution de sa contractilité. Des nausées, des vomissements, l'hypersalivation, des diarrhées sanguinolentes, l'hématurie voire des convulsions peuvent apparaître. La pression artérielle chute et s'accompagne d'une paralysie respiratoire, ainsi que des centres bulbaires. La dose mortelle des cardénolides serait de 600 mg, selon Chevalier (1913). Les adonis d'été et d'automne contiennent encore moins d'hétérosides et sont moins toxiques. Un effet diurétique réduit les oedèmes liés à l'insuffisance cardiaque.
  • Confusionsadonis à 6 à 8 pétales rouge vif marqués d'une tâche noire à la base avec des anthères noir-violacé : adonis d'été (Adonis aestivalis L.) et adonis d'automne (Adonis autumnalis L.).
  • Anciens usages en thérapeutiqueLes parties aériennes ont été utilisées en tant que cardiotoniques, antiépileptiques, diurétiques.
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Fiche signalétique

  • Nom(s) commun(s)Adonis de printemps
    Anémone
    Faux hellébore noir
    Grand œil de bœul
    Oeil du diable
  • Nom latinAdonis vernalis L.
  • FamilleRanunculaceae
  • Toxicité
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