Tabac

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Habitat et fréquence
La plante était spontanée et utilisée en Amérique bien avant sa découverte en 1497 (second voyage de Christophe Colomb). D'abord ornementale en Espagne et Portugal, elle est introduite en France en 1556, à Angoulême, par le franciscain André Thevet. Sa culture se répand en 1560 avec les graines et plants que Jean Nicot a présenté à Catherine de Médicis.
Elle est de nos jours uniquement cultivée ou subspontanée.
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Caractéristiques générales de la plante, des feuilles et des fleurs
Le tabac est une plante annuelle de 1 à 3 m de hauteur, d'un vert franc, à tige cylindrique, rameuse, simple ou peu ramifiée.
Les grandes feuilles, sessiles ou légèrement pétiolées, sont étroites et acuminées, alternes et entières.
Les fleurs roses et paniculées possèdent un long tube évasé en entonnoir, plissé, surplombant largement le calice velu, accrescent en forme de cloche et une gorge bombée. Le bord de la corolle est pourvu de 5 lobes triangulaires écartés.
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Forme et maturation du fruit
Les fruits sont des capsules ovales-oblongues, biloculaires, papyracées, s'ouvrant au sommet par 2 valves et renfermant de nombreuses graines.
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Toxicité
Toute la plante est toxique. La nicotine est un violent poison.
  • © Jacques Fleurentin
  • Par GeorgHH [CC-BY-SA-3.0], via Wikimedia Commons
  • © Claude Hammer

Données pharmacologiques

  • CompositionLa plante doit sa grande toxicité à ses alcaloïdes et en particulier la nicotine, l'un des poisons les plus puissants connus. Une dose unique de 40-60mg est létale chez un adulte. La nicotine est stimulante à faible concentration avant de devenir inhibitrice.
  • SymptômesL'absorption par voie inhalée ou cutanée est rapide, ce qui explique son utilisation dans de nombreux crimes et empoisonnements. La présence de plaies cutanées ou buccales est un facteur aggravant. Une goutte de nicotine pure sur les lèvres ou une plaie est mortelle.
    Les intoxications aïgues touchent particulièrement les enfants en bas âge, victimes de mégots et de paquets de cigarettes négligemment laissés à leur portée. L'ingestion de plus d'1cm de cigarette ou de n'importe quelle quantité de tabac à priser, cigares ou pipes nécessite un appel au centre-antipoisons.
    Les formes d'intoxications chroniques sont évidemment fréquentes. Elles s'effectuent par contact pour ceux qui manipulent la plante et par inhalation pour ceux qui sont restés à l'âge de "l'herbe à tous les maux". Les conséquences sur la santé et l'espérance de vie sont pourtant largement médiatisées. La nicotine est rapidement métabolisée et éliminée mais reste détectable dans les cheveux, comme nombre d'autres toxiques.
    En cas d'Intoxication légère apparaissent les symptômes suivants : faiblesse, pâleur du visage, nausées, vomissements, vertiges, maux de tête, diarrhées et tremblement des mains.
    Si l'intoxication est grave, les symptômes précédents se compliquent de dyspnées, troubles visuels, cyanose, arythmie, mydriase, hypersalivation, collapsus cardiovasculaire accompagné de pouls faible, convulsions avec perte de conscience puis finalement arrêt cardiaque avec paralysie respiratoire.
  • Anciens usages thérapeutiquesL'utilisation des solanacées a toujours fait l'objet de beaucoup de méfiance. Mais le tabac est clairement identifié toxique et mortel dès 1868. La plante est reconnue comme cancéreuse, affaiblissant l'intelligence, altérant à la fois l'individu et la procréation de l'espèce.
    Le jus de tabac, trop dangereux à manipuler, est un puissant insecticide.
    Localement, on retrouve des utilisations de la plante entière contre la gale, le prurigo, les teignes, dartres et poux. Le décès d'enfants traités a mis fin à ces pratiques.
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Fiche signalétique

  • Nom(s) commun(s)Tabac
    Tabac de Virginie
    Grand tabac
    Herbe à l'ambassadeur
    Nicotiane
    Herbe à la reine
    Herbe du grand prieur
    Herbe de Sainte-Croix
  • Nom latinNicotiana tabacum L.
  • FamilleSOLANACEAE
  • Toxicité
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